Cosumar : l’internationalisation comme vecteur de développement


Cosumar : l’internationalisation comme vecteur de développement

LE GROUPE A EXPORTÉ 350 000 TONNES DE SUCRE EN 2018. AVEC UN PARTENAIRE SAOUDIEN, IL INVESTIT 200 MILLIONS DE DOLLARS DANS LA RAFFINERIE DE YANBU EN ARABIE SAOUDITE. LA CAPACITÉ DE PRODUCTION DE L’UNITÉ EST DE 850 000 TONNES PAR AN.

Moins de 5 ans après avoir entamé son internationalisation, Cosumar s’impose avec des performances encourageantes: 350 000 tonnes de sucre exportées en 2018. Ses principaux marchés extérieurs sont la région MENA, la Turquie et l’Europe, mais également la Corée du Sud et la Chine. Au total, une quarantaine de pays desservis, représentant quelque 25% du chiffre d’affaires. Pour 2019, le groupe sucrier compte dépasser ce seuil et se renforcer dans les marchés que le groupe maîtrise, et ce en investissant davantage dansla recherche et développement, la diversification des produits et l’exploration de filières nouvelles, annexées à son activité principale, telle la production de mélasse et le développement du réseau d’agriculteurs et d’éleveurs fournissant la société en canne à sucre.

Mohamed Fikrat, PDG de Cosumar, confie à La Vie éco que «l’internationalisation de nos activités passe d’abord par la maîtrise des intrants et le développement de notre ancrage régional et national. Ce n’est qu’avec des racines solidement plantées au Maroc que nous pourrons aborder efficacement le marché mondial». Ceci étant, Cosumar ne compte pas uniquement sur l’export et l’augmentation de ses capacités de production locales pour booster ses activités. Un plan basé sur la multiplication des investissements à l’étranger est actuellement en exécution. Le projet phare de ce plan : l’unité de raffinage et de conditionnement basée à Yanbu, en Arabie Saoudite.

L’usine saoudienne sera opérationnelle avant la fin de l’année

Mohamed Fikrat explique que ce projet en Arabie Saoudite, baptisé Durrah Sugar Refinery et mené en partenariat avec Consolidated Brothers Company et Industrial Project Delopment Company (Cosumar détenant 43,27% du capital), «est l’aboutissement d’un travail de longue haleine qui nous permet désormais d’être aux devants de la scène pour fournir l’un des plus gros marchés du sucre au monde». En effet, le déficit du marché du sucre dans toute la région MENA est actuellement de 4 millions de tonnes par an. Un besoin que les opérateurs locaux n’arrivent pas à satisfaire, recourant ainsi à des importations massives. Et c’est sur cela que Cosumar mise pour se développer. D’une part, le raffineur Durrah Sugar Refinery est sous le contrôle de la société marocaine et géré par des équipes détachées, ce qui rend les résultats de la filiale consolidables. De l’autre, aucun opérateur externe n’est installé en Arabie Saoudite, ce qui met le groupe marocain dans de bonnes dispositions pour maximiser le rendement de sa filiale. Cette dernière, qui a nécessité un investissement de 200 millions de dollars, sera opérationnelle avant la fin 2019. Sa capacité de production est de 850000 tonnes de sucre par an. Une productivité appelée à augmenter suivant des phases de développement définies, et qui permettra d’engranger le maximum de parts de marché dans la région.

Diversification de l’offre

Cosumar a construit sa stratégie d’internationalisation sur la compétitivité logistique. Son approche développée à Casablanca fait de la société l’un des principaux clients du port de la capitale économique du Royaume en termes de conteneurs expédiés par an (14 500 conteneurs en 2018). En Arabie Saoudite, il s’est installé à proximité du port de Yanbu, réalisant ainsi une importante économie sur ses coûts logistiques, notamment pour ce qui est de ses exportations à destination des villes de Djeddah, Médine et La Mecque. Une autre économie, d’échelle cette fois, est réalisée sur la nature des exportations car la posture mono-produit de Cosumar, le sucre granulé en l’occurrence, lui permet de se spécialiser dans un segment qui concentre le plus gros des commandes, à la fois par les industriels et par les ménages. «Cosumar produit du sucre hautement raffiné, répondant à toutes les normes de qualité internationales. Notre expérience sur le marché mondial nous a appris que la recherche et développement est l’une des clés pour le développement de nos activités. C’est la raison pour laquelle nous y investissons, et les résultats de ces efforts se font ressentir car la demande est constamment croissante. Et ce sont ces mêmes investissements qui nous permettent aujourd’hui d’explorer de nouveaux marchés en nous appuyant sur notre savoir-faire de 60 ans», poursuit Mohamed Fikrat, bien déterminé à doter le groupe des moyens techniques et stratégiques nécessaires à la réalisation de ses ambitions et le positionner sur les segments nouvellement lancés, à savoir le sucre roux, les édulcorants à base de stévia et ceux provenant du lait ainsi que les solutions en fructose et en sacharose.

L’auto-entrepreneuriat s’est trouvé un VRP de choix en Cosumar. Mohamed Fikrat explique la promotion de ce statut auprès de ses divers écosystèmes qui a permis à quelque 1200 transporteurs de sortir de l’informel et prétendre aux nombreuses solutions d’aide proposées par le raffineur. Une carte, baptisée Tayssir, a été créée pour leur faciliter l’accès aux zones de déchargement, apportant ainsi ordre et transparence à une des étapes du processus les plus compliquées. Par ailleurs, le groupe a aidé à la création de 200 TPE, générant près de 3500 emplois dans la commercialisation de la mélasse et la récupération de la canne à sucre après usinage. Aussi, un système de retraite adapté a été mis en place au profit de 80 000 agriculteurs et éleveurs, ainsi qu’une couverture maladie étendue à leurs familles.

la vieéco


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