L’économie nationale devrait croitre de 2,4 pc en 2014
L’économie nationale devrait croitre de 2,4 pc en volume en 2014, contre 4,4 pc en 2013, a souligné mercredi à Casablanca, le Haut-commissaire au Plan, M. Ahmed Lahlimi Alami.
Cette croissance devrait permettre la création de 60 mille postes d’emplois, a-t-il indiqué lors de la présentation du “Budget Economique Prévisionnel 2014”, ajoutant que le taux de chômage attendu serait de 9,8 pc au niveau national en 2014, contre 9,1 pc une année auparavant.
“L’année en cours serait marquée par une hausse de la demande mondiale adressée au Maroc de 4,7 pc, au lieu de 1,6 pc en 2013, et une tendance baissière des cours des matières premières sur les marchés internationaux”, a relevé M. Lahlimi, notant que le cours moyen du pétrole passerait de 104,1 dollar le baril en 2013, à 103,8 en 2014.
Et d’ajouter que l’indice des prix des matières premières non énergétiques serait marqué par un nouveau recul de l’ordre de 4,2 pc, après celui de 1,5 pc en 2013.
Pour ce qui est de l’évolution sectorielle, le Haut-commissaire au Plan a précisé que la croissance des activités non agricoles devrait se situer à 3,6 pc, au lieu de 2 pc en 2013. Ces activités continueraient d’être affectées par le ralentissement de financement de l’économie et par la réduction des marges de manœuvre de la politique monétaire, malgré une amélioration de la demande mondiale adressée au Maroc.
Dans ce contexte, la croissance du secteur secondaire connaitrait une reprise de 1,9 pc, contre une baisse de 0,7 pc en 2013. Cette amélioration serait attribuée à la reprise des activités du secteur des mines qui devraient croître de 2 pc et au dynamisme prévu du secteur du bâtiment et travaux publics affichant une croissance de 2,5 pc.
Les activités du secteur tertiaire, de leur côté, augmenteraient globalement de 4,4 pc (3,3 pc en 2013), une évolution qui serait due, selon le responsable, à l’amélioration du rythme de croissance des services marchands à 4 pc et à l’accroissement des services des administrations de 6,5 pc.
Le secteur primaire, quant à lui, devrait connaitre une baisse de sa valeur ajoutée de 3,9 pc, sur la base d’une production céréalière moyenne de 70 millions de quintaux. Il continuerait, toutefois, de bénéficier de l’amélioration de la production des cultures non céréalières, de l’élevage et du dynamisme des activités de la pêche maritime. Pour ce qui est de la demande intérieure, M. Lahlimi a indiqué que cette dernière continuerait de constituer le moteur de la croissance économique nationale, en y contribuant par 2,6 points, contre 2,8 points en 2013. La contribution de la demande extérieure à la croissance du produit intérieur brut (PIB), quant à elle, serait négative, de l’ordre de 0,1 point en 2014, après avoir contribué positivement de 1,6 point en 2013, a-t-il estimé.
Dans ce cadre, la consommation des ménages s’accroîtrait de 2,5 pc en volume, malgré une maitrise de l’inflation à 1,9 pc, alors que celle des administrations publiques augmenterait au rythme de 3,2 pc, contribuant de 0,6 point à la croissance du PIB, a-t-il ajouté.
S’agissant de l’investissement brut (formation brute de capital fixe “FBCF” et variation des stocks), ce dernier augmenterait de 1,4 pc en volume et sa contribution à la croissance serait de 0,5 point, contre une contribution négative de 0,3 point en 2013. M. Lahlimi a également indiqué que les exportations de biens et services devraient bénéficier de l’amélioration de la demande mondiale adressée au Maroc pour enregistrer un accroissement de 2,8 pc en volume. Les importations afficheraient, de leur côté, une hausse de 2,3 pc au lieu d’une baisse de 0,7 pc en 2013. La demande extérieure devrait, ainsi, connaitre une contribution négative à la croissance, de l’ordre de 0,1 point en 2014.
Par ailleurs, M. Lahlimi n’a pas manqué de noter que la dette publique passerait d’un ratio de 77,4 pc du PIB en 2013, à 83,7 pc en 2014 (contre 71,2 pc en 2012). Celle du Trésor passerait de 63,5 pc du PIB en 2013, à 67,5 pc en 2014.
L’élaboration du budget économique prévisionnel 2014 tient compte de l’évolution de l’environnement international et se base sur les résultats des enquêtes trimestrielles et les travaux de suivi et d’analyse de conjoncture menés par le Haut-commissariat au Plan et d’autres départements ministériels et organismes financiers durant le deuxième semestre de 2013. Les prévisions pour l’année 2014 sont établies sur la base d’un scénario moyen pour la production agricole durant la campagne 2013/2014, et sur les nouvelles dispositions fiscales et budgétaires annoncées dans la loi de finances 2014, notamment les dépenses d’investissement, de fonctionnement et celles de subvention des prix à la consommation.
Menara