“Les très petites entreprises ont besoin d’une discrimination positive”
VENDREDI 26 JUILLET, LA CONFÉDÉRATION DE LA PME-TPE A ORGANISÉ UN ÉVÉNEMENT AU SUJET DES PROBLÈMES AUXQUELS FONT FACE LES TRÈS PETITES ENTREPRISES (TPE). CETTE POPULATION DE 4 MILLIONS D’ENTREPRISES, SOIT LE PREMIER EMPLOYEUR AU MAROC, REPRÉSENTE 95% DU TISSU ENTREPRENEURIAL.
Au nombre de 4 millions, les TPE représentent “95% du tissu entrepreneurial” du pays, tout en étant “le premier employeur”. Ces chiffres ont été cités par Abdellah El Fergui, président de la confédération marocaine de TPE-PME, le vendredi 26 juillet à Rabat. Ils ont été confirmés par le chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani présent à cet événement dont l’objectif est d’exposer les difficultés auxquelles cette population d’entreprises fait face.
D’autres intervenants, en contact permanent avec les TPE, ont été conviés à cet événement. Notamment Mohamed Maarouf, directeur général de BTI Bank. Il a insisté sur le fait que “la promotion de la TPE est un choix stratégique, qui nécessite une amélioration du financement”. Il a ensuite énuméré un certains nombre de mesures à mettre en place pour que les TPE puissent “prospérer”. Entre autres, “la représentation”. En clair, que les intérêts TPE puissent être défendus auprès des autorités. Il a également plaidé pour que cette catégorie d’entreprises puissent “accéder au conseil et à l’expertise”.
Le DG de BTI Bank a aussi proposé, en ce qui concerne la participation aux marchés publics, que les TPE se rassemblent dans des “groupements d’intérêts économiques”, et ce en vue de profiter de la commande publique. En s’adressant au chef du gouvernement, Mohamed Maarouf a souligné qu“il faut faciliter l’accès aux zones industrielles et de services aux TPE”. Car, ajoute-t-il, ces “zones ne bénéficient qu’aux grandes entreprises”.
Au sujet de celles-ci, la patron de BTI Bank a proposé également de mettre en place des mesures, en particulier fiscales incitatives aux grandes entreprises qui collaborent avec les petites et moyennes entreprises, et ce, précise-t-il, “selon des critères clairs”. En ce qui concerne les incitations, dans un objectif d’employabilité, Il a également appelé à “l’instauration de mécanismes pour inciter les TPE à embaucher”.
“Aucune TPE ne bénéficie de plan de formation”
Le président de l’Organisation professionnelle des comptables agréés (OPCA) Mohamadi Rachdi El Yacoubi a lui aussi fait part des mesures à mettre en place pour que les TPE se développement, en l’occurrence une discrimination positive.
« Aucune TPE ne bénéficie de plan de formation”,a-t-il indiqué. Et d’ajouter aussi que les TPE “ne bénéficient pas des remboursement de l’OFPPT”.
Selon lui, “ce sont très souvent les grandes entreprises qui bénéficient des programmes de Maroc PME”. Or, ajoute-t-il, “ces entreprises n’ont pas autant besoin de l’appui de cette structure”, et ce contrairement aux très petites entreprises.
Une des problématiques sur lesquelles a insisté le président de la confédération, Abdellah El Fergui, est la définition juridique de ce qu’est une très petite entreprise. Sa définition à lui est la suivante: employer moins de 10 salariés et réaliser un chiffre annuel inférieur à 3 millions de DH. Pour mettre en avant l’importance de cette catégorie d’entreprises, il a ajouté que les TPE “participent fortement à la paix sociale”.
la vieéco